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Sobriété sociale

Les enjeux environnementaux sont toujours plus prégnants dans la société. Entre les incendies estivaux, les canicules à répétition et les pénuries d’eau, les Français sont maintenant conscients qu’ils doivent se mobiliser. Et les entreprises également ! Elles savent bien que, demain, leurs engagements RSE ne suffiront plus à convaincre leurs clients… C’est pourquoi certaines innovent dans le bon sens. Elles trouvent des démarches malignes et décalées pour réduire leur empreinte, tout en donnant envie de les suivre sur les réseaux sociaux.

Les écogestes

Il existe beaucoup de gestes écoresponsables. Faire pipi sous la douche, se déplacer à vélo, baisser le chauffage… Même si certains pensent que ce n’est qu’une goutte d’eau, ces bonnes pratiques sont régulièrement relayées par les médias. Chaque Français est donc incité à réduire son empreinte carbone. Pour le bien de l’environnement, tout un chacun tente de ne pas gaspiller les précieuses ressources qu’offre la planète.

Concernant l’usage du numérique, les internautes sont aussi sollicités. On leur conseille de ne pas envoyer de messages humoristiques, de faire le ménage dans leur boîte mail… Mais que font les entreprises de leur côté ? Car elles sont toutes invitées à faire des efforts également. Il en va de leur image autant que de leur politique RSE ! Alors certaines choisissent de réduire leur consommation énergétique, de créer un site écodesign… Cependant, aucune d’entre elles n’avait encore pensé à l’empreinte de leurs réseaux sociaux.

L’impact carbone social

Quel est le bilan carbone des réseaux sociaux ? Avec les milliards de publications qui paraissent chaque jour sur les différentes plateformes, il y a de quoi s’interroger ! Sachant que tous ces messages restent ensuite stockés sur des serveurs après usage, leur consommation est comparable à celle du secteur aéronautique. C’est pourquoi Dalkia, filiale du Groupe EDF, a décidé de prendre le problème à bras-le-corps.

La production d’énergie faisant partie de leur cœur de métier, il était logique que l’entreprise rationalise sa consommation quelle que soit la plateforme. Avec l’opération #dld, pour date limite de disponibilité, la marque signale à sa communauté que les posts publiés sont périssables, et destinés à disparaître dans le temps. Donc, après avoir fait le ménage sur ses différents comptes et supprimé les posts obsolètes, Dalkia n’a aujourd’hui plus qu’une trentaine de publications sur Instagram.

De l’énergie à revendre

La démarche de la marque a une visée bien plus large. Dalkia a divisé le nombre des pages de son site par quatre, et adopté une logique d’écoconception. Par exemple, en réduisant le poids et le nombre des photos et PDF en ligne, en passant de sept à deux serveurs pour l’hébergement, et en rendant l’interface totalement statique le soir et le week-end… Ainsi, la consommation énergétique de ses supports numériques a diminué de 64%. 

Bien évidemment, on peut se demander quel est l’impact réel de l’opération #dld. Mais au-delà du “coup de com”, il est certain que son intérêt réside ailleurs. Car si un acteur de l’énergie montre l’exemple, il peut être suivi par beaucoup d’autres. Entreprises comme citoyens peuvent rejoindre ce mouvement, simplement en ajoutant un hashtag à leurs publications. Et en les supprimant quand celles-ci ne servent plus.