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Seconde main

L’achat de produits d’occasion connaît un succès toujours grandissant. Plus qu’un simple effet de mode, cette tendance est issue de la prise de conscience des enjeux écologiques des consommateurs. En outre, le contexte économique actuel la renforce énormément. Entre la défense du pouvoir d’achat et la préservation de l’environnement, les marques prennent maintenant en compte les nouvelles attentes de leurs clients. C’est pourquoi certaines d’entre elles décident aujourd’hui de proposer à la vente des articles de seconde main.

L’occasion de bien faire 

Tout un chacun constate que le monde est en crise. Donc, les façons de consommer évoluent radicalement. Fini le temps où l’on changeait de vêtements comme de chemise… Maintenant, on adopte des comportements écoresponsables pour le bien de la planète, mais pas uniquement ! C’est aussi pour des raisons économiques que de nouvelles habitudes émergent. Et celles-ci sont prêtes à s’installer durablement dans notre société.

Les ménages savent depuis longtemps qu’ils peuvent revendre et acheter des biens sur Le Bon Coin, BackMarket ou encore Vinted. Mais ce qui est nouveau, c’est que les marques s’y mettent également. Ces dernières ont bien compris que le pouvoir d’achat était une question très importante pour les consommateurs… Donc Promod, Jacadi ou Bash proposent aujourd’hui des articles de seconde main. À l’heure actuelle, c’est un marché qui pèse plus de sept milliards d’euros en France.

Une tendance de fond

Entre économie et écologie, le cœur des consommateurs balance. Mais quand on peut allier ces deux motivations, le choix est tout trouvé. Éthiques, durables et transparents, les achats de seconde main représentent une réelle opportunité pour les marques. Et la crise actuelle aidant, un Français sur trois se dit prêt à renoncer à l’achat de vêtements neufs. Impensable hier encore, l’acquisition de produits de consommation courante d’occasion est devenue la norme.

De plus, cette tendance peut se vérifier quelle que soit la nature des produits concernés. Car cette part grimpe à 66 % pour les produits technologiques. Quant à la décoration et l’ameublement, Emmaüs, les vide-greniers et autres brocantes n’ont pas attendu la crise pour satisfaire les dénicheurs de pièces vintages ou d’objets de récupération. En bref, les consommateurs sont de plus en plus à la recherche de bonnes occasions, mais n’oublient pas pour autant de se faire plaisir.

La preuve par l’exemple

Pour répondre au mieux aux nouvelles attentes des consommateurs, les marques remettent parfois leur modèle en jeu. C’est le cas notamment de La Redoute qui n’en est pas à sa première fois. Après être passé du catalogue papier au site marchand en ligne, le vendeur à distance lance maintenant une offre seconde main. En s’appuyant sur ses acquis digitaux, la marque souhaite ainsi répondre aux enjeux environnementaux et sociétaux du marché. 

De son côté, IKEA prend également son destin en main en proposant sa boutique seconde vie. Fins de série, articles d’occasion, modèles d’exposition, meubles légèrement endommagés… L’enseigne laisse la possibilité à ses clients d’acheter et de revendre comme ils l’entendent. Une action qui va de pair avec ses engagements écologiques. En effet, IKEA se fixe pour objectif que ses produits soient conçus entièrement à partir de ressources renouvelables d’ici à 2030.