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NFT purpose

À quoi servent les NFT ? Beaucoup de gens se posent la question, pendant que d’autres travaillent à développer leur potentiel. Parce que leurs domaines d’application sont vastes, il n’est pas toujours facile d’en comprendre les tenants et les aboutissants. Et donc, cette technologie est souvent critiquée pour la bulle spéculative qu’elle tend à créer dans le domaine de l’art numérique, ou sa consommation énergétique. Pourtant, certains acteurs arrivent aujourd’hui à lui donner du sens, et même, une raison d’être qui la dépasse.

Une technologie d’avenir

Les NFT ne laissent pas indifférents. Cette technologie liée à la blockchain rassemble une communauté de passionnés et d’entrepreneurs. Ces derniers sont convaincus que ce certificat d’authenticité numérique représente une innovation qui ne va cesser de se développer dans un avenir proche. D’une part pour l’opportunité de profit qu’elle constitue, mais également pour ses propriétés en matière d’inviolabilité. Il n’en reste pas moins que sa finalité reste incomprise.

En effet, c’est justement parce que leur champ d’application est vaste que les NFT sont critiqués. Art, métavers, logistique… Dans de nombreux domaines, beaucoup leur reprochent vivement leur dimension spéculative et énergivore. De fait, se rendre propriétaire d’un fichier numérique, pour la seule joie de le posséder et de le revendre, peut être perçu comme du boursicotage de bas étages…

Une raison d’être

C’est pourquoi certains créateurs s’interrogent sur la raison d’être des NFT. Pour s’en convaincre, il suffit de citer la démarche de Chiru Labs. En janvier dernier, cette start-up située à Los Angeles, lance la collection de NFT Azuki. 10 000 avatars animés dont le principe de création reprend les codes des singes du célèbre projet Bored Ape Yacht Club. Jusque là, l’initiative ne semble pas innovante.

Mais le studio ne se contente pas de créer une série de jetons non fongibles. Il décide de proposer une expérience avancée aux utilisateurs. Ainsi, le fait de posséder un NFT Azuki offre un accès privilégié à The Garden. Un espace sur internet où l’art et la culture fusionnent, et où les frontières entre les mondes physiques et numériques s’estompent. Ce discours séduit puisque l’un des jetons de la collection s’est vendu pour la somme de 420 ETH, soit 1,4 millions de dollars.

Un devoir de mémoire

Cependant, la pérennité des NFT intéresse également. Stockés dans la blockchain de manière décentralisée, il est en théorie impossible de les détruire. Ce qui permet d’immortaliser certains événements numériquement. C’est pourquoi le vice-premier ministre ukrainien, Mykhailo Fedorov, a annoncé la création d’un musée NFT dédié au conflit pour soulever des fonds et assurer un devoir de mémoire.

À travers des œuvres numériques, différents artistes ont décidé de représenter les temps marquants de la guerre. Par exemple, l’annonce de “l’opération militaire spéciale” dans le Donbass par la Russie, ou encore, le message vidéo du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, le premier jour du conflit. Avec cette collection NFT, le musée retrace la chronologie des affrontements pour mieux en conserver une preuve d’authenticité.