Il y a l’art et le marché de l’art. Deux mondes différents qui se rejoignent grâce aux NFT. Artistes et collectionneurs se sont emparés de cette technologie pour explorer une nouvelle façon de créer et d’échanger des œuvres. Les musées s’intéressent également aux NFT pour renflouer les caisses après la crise sanitaire, et surtout, diversifier leurs revenus. De fait, de nombreuses opérations aussi audacieuses que lucratives ont été lancées par ces grandes institutions à travers le monde.
Créer la rareté
Le marché de l’art est bouleversé par les NFT. Ce certificat d’authenticité numérique stocké dans la blockchain a permis d’ouvrir une nouvelle perspective pour les artistes, comme les collectionneurs. Les premiers ont la possibilité de créer des œuvres numériques uniques, et donc rares. Les seconds y voient une manière d’investir avec des crypto-monnaies, tout en spéculant sur la valeur de leur portefeuille.
La série Bored Ape Yacht Club est l’une des premières collections d’œuvres à connaître un énorme succès financier. Par conséquent, de nombreux photographes, peintres et plasticiens de renom s’intéressent également au NFT pour obtenir leur part du gâteau, mais pas uniquement ! Aujourd’hui, les musées se demandent comment tirer partie de cette innovation technologique.
Diversifier ses activités
Il faut comprendre pourquoi les musées sont tentés par l’aventure NFT. Après les longues périodes de fermeture, et les restrictions liées à la crise sanitaire, ces derniers ont besoin de se refaire une santé financière. Donc, de grandes institutions réfléchissent à une utilisation judicieuse des fameux jetons non fongibles. Notamment des musées italiens qui proposent une offre hybride de reproductions LED, dans des cadres en bois d’époque. Chaque exemplaire est associé à un NFT et mis en vente.
Cependant, il existe un risque de gadgétisation de la mission première des musées. En effet, ceux-ci sont tout d’abord voués à offrir au public un accès facilité aux œuvres et à la culture. Mais comparé aux gains potentiels en termes de fonds et de visibilité, cette technologie séduit les conservateurs. D’autant que ce marché reste très restreint aux vues de celui des NFT natifs, qui peuvent générer des millions de dollars en crypto-monnaies.
NFT museum
Quelques opérations créées par des musées ont été remarquées dernièrement. Par exemple, à Vienne, le Palais du Belvédère a fractionné une reproduction du Baiser de Gustave Klimt en 10 000 NFT. Ils ont été mis en vente le jour de la Saint-Valentin à 1 700 euros pièce. Avec près de 2 400 ventes réalisées, cette initiative a permis de récolter plus de 4 millions d’euros !
De l’autre côté de la manche, à Londres, le British Museum s’est quant à lui engouffré dans la brèche en nouant un partenariat avec une plateforme NFT. L’objectif étant de vendre des répliques numériques d’œuvres de Hokusai ou de Turner.