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Marque blanche

Les marques ont parfois la vie dure sur les réseaux sociaux. En effet, leur discours marketing peut être mis à mal par les utilisateurs. Et ce, pour la simple et bonne raison que leur message ne correspond pas toujours aux attentes de ces derniers… Alors, quelques-unes ont trouvé une idée originale pour les intéresser. Elles créent de nouveaux comptes s’affranchissant de leurs codes corporates ! Ainsi, avec une ligne éditoriale en marque blanche, celles-ci peuvent fédérer une communauté plus facilement.

No social logo

Sur les réseaux sociaux, les marques ne sont pas toujours très bien vues. Entre les unes qui s’approprient les mèmes créés par des utilisateurs anonymes, et les autres qui servent un discours corporate trop lisse, les utilisateurs restent de marbre… Ils peuvent même se montrer assez hostiles envers elles. Et pour cause, puisque le positionnement marketing de celles-ci, ou la nature de leur activité, n’est pas toujours en phase avec les opinions des communautés en ligne.

Donc, pour pallier ce problème, de plus en plus de marques se créent de nouveaux comptes sur les réseaux sociaux. Ce faisant, elles font disparaître leurs codes graphiques corporates. Cette démarche reste encore assez marginale à l’heure actuelle, mais elle vise à communiquer de manière plus efficace sur les plateformes sociales.

Un contenu plus social

Pourquoi une marque voudrait-elle gommer son identité en ligne ? Car cela semble contre-productif au premier abord. Mais ce choix courageux possède en réalité un avantage de poids. Avec une nouvelle forme, une marque s’offre une plus grande liberté éditoriale et graphique. De ce fait, ses contenus peuvent être bien plus adaptés à la tonalité des réseaux sociaux. 

Car l’objectif consiste bien à faire oublier quelque peu la marque afin de fédérer une communauté intéressée par un sujet. Écologie, food, design… Quel que soit le domaine choisi, la marque peut s’exprimer en s’affranchissant des contenus aseptisés ayant été validés par tout l’organigramme de l’entreprise. Cette souplesse de fonctionnement apporte une certaine fraîcheur, et permet également de tester davantage de formats pour mieux recruter sur Instagram, TikTok ou autre.

Les marques blanches

Même s’il y a encore peu d’exemples, ils sont à suivre de près. Et pour illustrer ce signal faible, il est possible de citer celui de Veolia. En effet, la marque a créé un compte Instagram intitulé Up To Us, qui s’affranchit de la charte de la marque et se contente d’une mention “powered by Veolia” pour créer un média sur la transition écologique.

C’est aussi la stratégie adoptée par VOST, un média s’adressant aux jeunes, lancé par le groupe de presse quotidienne régionale La Montagne. Mise à part dans l’URL de son site, toute mention du groupe de presse est effacée, comme s’il s’agissait d’un média à part. Même s’il n’a pas vocation à toucher spécifiquement les jeunes générations, cette politique éditoriale de la marque blanche semble pertinente à bien des égards.