Les jeunes ne consultent plus l’actualité comme le faisaient leurs parents. Les médias traditionnels n’ont plus la cote, parce que aujourd’hui les réseaux sociaux sont leur principale source d’information. Totalement ancrées dans leur habitudes, ces plateformes sont capables de personnaliser leur fil. Donc, pourquoi faire l’effort de trouver une source vérifiée, quand beaucoup d’autres, bien plus séduisantes, leur apportent tout sur un plateau ?
Breaking news
Pas toujours facile de s’y retrouver avec l’information. Entre les fake news et la méfiance que peuvent générer les médias traditionnels, les jeunes ont décidé de chercher par eux-même. En effet, leur façon de consommer l’information est bien différente de celle de leurs aînés. Plutôt que d’aller à la source, ils utilisent les outils numériques qui leur sont familiers. Leur smartphone et les réseaux sociaux ont bien évidemment leur préférence.
Ils délaissent volontairement les applications ou les sites des médias. 57% de la génération Z et 43% de la génération Y privilégient les réseaux sociaux et les applications de messagerie pour s’informer. Ce comportement est pourtant paradoxal, car ils s’exposent aux rumeurs en tout genre et aux légendes urbaines. Qu’ils y croient ou non, les jeunes sont forcément influencés par des sources biaisées ou inexactes.
Commenter, liker, partager
Vous pensez que Facebook est ringard pour les jeunes ? Vous avez raison ! Mais, même s’ils considèrent cette plateforme comme celle de leurs parents, cette dernière reste en tête pour accéder à l’information. C’est le cas de 48% des 18-24 ans et de 52% des 25-34 ans. Vient ensuite YouTube pour environ 32% des plus jeunes. Instagram est juste derrière pour 24% de la génération Z. Mais pas pour la génération Y, ils sont 20% à privilégier WhatsApp.
Le constat est donc sans appel. Une grande majorité d’entre eux ne peut se passer de ces plateformes pour s’informer. Mais qu’est que cela dit de leur relation aux médias ? Pourquoi vont-ils trouver l’actualité ailleurs ? Pourtant, la réponse peut paraître évidente. Parce que les organes de presse ne font pas l’effort d’aller vers eux. Donc, les jeunes ont tendance à les ignorer. De plus, ils semblent s’intéresser à des sujets bien spécifiques.
Quelle ligne adopter ?
Le mode de consommation est une chose. Mais la perception de l’actualité en est une autre. Et les jeunes sont souvent frustrés par la négativité des informations. Ils ont même l’impression que les thématiques qui les intéressent, comme le dérèglement climatique par exemple, ne sont pas suffisamment traitées. Donc, ils s’appuient sur l’algorithme des plateformes.
Les réseaux sociaux leur servent tout sur un plateau. Ils n’ont pas besoin de fournir un effort supplémentaire pour accéder à l’actualité. Alors, l’enjeu pour la presse consiste à adapter sa ligne éditoriale en fonction de ces nouveaux supports. Comme n’importe quel pure player, elle doit être amusante, facile à comprendre, tout en conservant un ton juste et authentique.