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Holacratie

L’organisation du travail est à réinventer. À l’heure où l’innovation devient toujours plus stratégique pour les entreprises, l’holacratie pourrait bien les aider… Mais cette méthode peine à convaincre. Malgré ses nombreux avantages, ce modèle de management à l’horizontale offrant une grande autonomie aux salariés ne semble pas convenir à toutes les structures. Fort heureusement, elles sont de plus en plus nombreuses à tenter l’expérience. Notamment dans le domaine de la tech, mais pas seulement.

Le management horizontal

Le système hiérarchique serait-il obsolète ? Ce n’est pas sûr du tout. Car l’holacratie existe depuis une vingtaine d’années déjà, mais elle n’a pas réussi à s’imposer dans le monde du travail. Son approche est pourtant novatrice. Cependant, les managers souhaitent encore garder les rênes de l’entreprise. Pourquoi ? C’est bien la question qu’il est nécessaire de se poser au vu de ses nombreux avantages !

Dans le management en holacratie, la méthode de gestion appartient à tous les employés. La prise de décision devient alors horizontale, en mettant tout le monde au même niveau. Et à la place de l’organigramme se dessinent des cercles englobant des rôles au sein de l’entreprise. Par exemple, un cercle peut être consacré à la stratégie de développement. À l’intérieur de celui-ci, de nombreux métiers travaillent ensemble pour atteindre des objectifs définis en amont. Des personnes de la communication, des finances, ou encore du juridique vont contribuer à ce cercle, mais pourront aussi intervenir dans d’autres.

L’innovation à l’horizon

La fraîcheur est de mise ! Alors que le management classique fait peser de nombreuses responsabilités sur les épaules de quelques-uns, l’holacratie favorise l’émergence de nouvelles idées. Chaque employé se voit attribuer des missions dans un ou plusieurs cercles, en fonction de sa disponibilité et de ses appétences. Ainsi, il est possible de travailler sur de nombreux projets, pour lesquels on n’a pas nécessairement l’expérience requise.

Le bénéfice est donc évident. Car, avec l’apport de nouveaux points de vue sur des sujets divers, on peut accroître l’innovation au sein d’une entreprise. Par ailleurs, l’holacratie encourage l’autonomie. Chaque personne est responsable de ses projets. Afin de les délivrer en temps et en heure, il peut demander de l’aide si le besoin se fait ressentir. De fait, les esprits libres peuvent se retrouver dans ce type d’organisation. Et en effet, ce système enlève un niveau de pression inutile.

La tech mais pas que

Cependant, le modèle ne convient pas à tous les salariés, ni à toutes les entreprises. Dans le cas des premiers, les carriéristes ont besoin d’avoir une hiérarchie pour espérer évoluer… De plus, tous n’ont pas un profil créatif et ouvert à des missions qui sortent de leur cadre habituel. Donc, le manque de repère clair représente un frein pour certains.

Et du côté des entreprises, la plupart qui ont adopté l’holacratie sont issues du secteur de la tech, mais pas uniquement. Biocoop, ou encore Zappos ont mis en place cette méthode d’organisation. En outre, de grandes entreprises comme Danone, Auchan ou Castorama tentent de l’intégrer, mais de façon progressive.