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Éco-design

À l’heure où l’ensemble des entreprises doit s’interroger sur son empreinte environnementale, comment continuer à communiquer de manière responsable ? Avec l’éco-design, une nouvelle tendance émerge. Graphisme, production papier et audiovisuel… Ce principe vise à réduire la consommation des ressources sans mettre la créativité de côté. Dans une démarche globale, est-ce que l’éco-design peut contribuer à réduire l’impact écologique des marques ?

Les enjeux écologiques appliqués à la communication

Aujourd’hui, les entreprises ne sont plus perçues comme de simples unités de production à part. Elles sont considérées comme de véritables acteurs de la société, ayant une mission et une responsabilité. Avec la loi Pacte et la responsabilité sociale d’entreprise, les marques doivent rendre des comptes, et pas uniquement aux pouvoirs publics. Par conséquent, les services d’achat des grands groupes, et les dirigeants, sont d’autant plus regardants envers leurs partenaires et fournisseurs.

Naturellement, les agences de communication ne sont pas étrangères à cette tendance. C’est pourquoi certaines mettent en pratique le principe d’éco-design. Économie d’encre, de papier, d’énergie… Mais aussi utilisation de ressources renouvelables. Cela peut sembler anodin, mais ces modifications entraînent une vraie réflexion dans la manière d’aborder les problématiques client. Parce que les marques souhaitent toujours se démarquer dans leur communication, il est nécessaire de conserver la créativité de leurs prises de parole. En bref, faire toujours mieux avec moins.

Les répercussions de l’éco-design

En premier lieu, il est nécessaire de mesurer l’impact écologique d’une communication. Pour savoir comment et par où progresser, des sociétés d’audit mettent des chiffres sur cette empreinte. Ainsi, tous les acteurs impliqués peuvent s’appuyer sur des données précises et mesurables. Du simple prospectus, au spot publicitaire, en passant par le site internet, tous les supports entrent en ligne de compte dans ce calcul.

Il en découle des recommandations qui peuvent être appliquées d’un bout à l’autre de la chaîne graphique. Pour mettre en place de bonnes pratiques lors des tournages par exemple. Mais aussi, designer un logo de façon à ce qu’il consomme moins d’encre sur le papier, ou d’énergie lors de l’affichage d’une page internet. C’est une somme de petits gestes, qui en s’accumulant, permettent de réduire véritablement l’empreinte d’une marque. Et la progression vers de meilleures pratiques se fait petit à petit.

L’éco-design par l’exemple

Nike, Apple, H&M, UPS, Starbucks… Les grandes multinationales sont toutes intéressées par l’éco-design. Elles ont revu leur logo avec une variante allégée consommant jusqu’à 40% moins d’encre. Ce qui, à leur niveau, a un impact fort sur toute la chaîne de la conception jusqu’à l’impression. Comme fût le flat design à son époque, l’éco-design est une nouvelle philosophie entraînant de nouveaux usages en matière de typographie et de design d’interface.